Salle noire.

Dans une salle grande, noire (ou pas noire, pas trop grande, un peu sombre, calme, en tout cas), avec un peu de lumière. La lumière vient de la grande vitre. Il fait jour (mais pas trop trop lumineux) et le ciel est comme toujours, rectangulaire.

C’est du silence.



Un silence avec un bourdonnement continu au fond. Le bourdonnement est continu, mais assez discret, comme l’aspiration de l’espace, de la salle.
Une personne s’allonge par terre (toute seule ? Peut-être que plusieurs personnes se mettent, restent dans de différents coins de la salle. Elles sont silencieuses. Elles ne se parlent pas. Elles sont toutes dans leurs trucs, dans leurs pensées. Elles se concentrent. Ou peut-être pas.)

La personne allongée (ou dans un geste statique) respire tranquillement comme si elle se fondait dans la salle, comme si la salle faisait une partie d’elle. Elle entend le son de l’eau coulée sur le toit. (Un son enregistré ?)
Elle sort ou prend un petit objet à côté. Elle fait de son (subtil) comme si elle dialoguait avec l’espace. Plus tard, une lecture à voix haute se lance dans la salle (une lecture enregistré ? C’est l’espace qui parle ? Ou c’est la mémoire qui revit ? ) La personne allongée (ou dans un geste statique) parle à sa voix haute.
Plus tard, elle s’arrête de parler. Elle reprend l’objet qui sonne. Et puis, elle s’arrête. Elle s’allonge (de nouveau).

Salle noire

Texte écrit et lecture enregistrée pour l’installation sonore de la pièce "En s’attardant...", 2019

Les textes écrits dont la lecture est enregistrée, sont des pensée lues, des réponses à une conversation déjà finie, dont l’interlocuteur est déjà parti.

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