Il existe pour moi une grande ressemblance entre l’espace et le livre, entre notre déambulation dans un espace et notre lecture d’un livre.
Avant d’écrire, on est tout d’abord quelqu’un qui lit et en lisant, nous nous sensibilisons.

Restant dans un espace, mon regard est souvent attiré par l’angle du mur, par les aplats dégradés que l’ombre peint sur la surface du mur ainsi que les lignes dessinées par les jonctions de mur. Ce sont des endroits auxquels on ne fait pas vraiment attention en déplaçant d’un espace à l’autre ou en y restant.

Cette remarque de l’ignorance habituelle m’amène à lier l’espace au livre. Pareil à l’observation sur l’espace, lorsque l’on lit un livre, notre regard reste sur son contenu mais pas vraiment sur son support, sur l'objet de livre lui-même.

Étoile du jour est un ouvrage qui met en valeur la subtilité.
Grâce à des présences très légères de traces ou de motifs simples, qui sont imprimés, gaufrés, ou coupés dans les pages, elles sollicitent les lecteurs à tourner leur regard vers les plis, les coins et les surfaces même des pages du livre.